• Odeurs et Pensées Vagabondes .

    Il suffit de fermer les yeux, et de commencer le voyage vers ces si petites choses qui font les plus grands bonheurs. Comme par magie, les sensations sont là, nous entraînant au loin.
    Ô plénitude!
    Essayez, si vous ne me croyez pas!

     

    A lire avec ... - Ekova - Starlight in Daden -

     


     

    Odeurs et pensées vagabondes

    J'écoute "Les étoiles filantes", et je pense à lui, lui cet ami qui sait parfois tant m'exalter, tant m'agacer aussi...

    N'est-ce pas l'étrange et détonant mélange que provoquent toujours en nous les gens que l'on aime le plus au monde?! Comme je ne voudrais revenir en arrière, comme le connaître est un point crucial de mon existence, et le sera encore, au fil du temps, je l'espère, je le sais, je le sens...

    Il est absent, il me manque, j'aimerai lui partager ces sentiments directement...

    J'aimerai là, maintenant, je ne sais pourquoi, lui dire quelles sont les odeurs qui m'enivrent, oh, et les respirer avec lui...Mais il ne pourrait les sentir comme je les sens, avec tout ce que cela engendre, les souvenirs, les peines et les joies, qui remontent alors à la surface de mon esprit!

    Ainsi, quand flotte dans la pièce, ou sur un foulard, le parfum de ma mère, je me sens redevenir une petite fille, fondant alors dans mes vêtements ,comme une Alice croquant le champignon rétrécisseur, de retour en son pays des merveilles... Et j'ai dans la tête des éclats de rire et des baisers ,un "joyeux non-anniversaire", des instants de tendresse, des étreintes poignantes, mais aussi, le détestable mouchoir mouillé à la bouche pour vous essuyer les traces laissées sur les joues par quelque gourmandise ou quelque pirouette en pleine nature...Cet instant où les plus terribles grimaces apparaissaient alors sur mon visage, mais qui me laissent aujourd'hui un sentiment de bonheur intense, plongée au cœur d'un océan d'amour...

    L'odeur du Jasmin, elle, m'entraîne au loin, je ferme les yeux et je suis transportée, au beau milieu d'un jardin princier, où se dresse au loin le palais d'un maharajah au front couvert d'un turban aux milles émeraudes...Et je virevolte parmi les fleurs, les hautes herbes et les arbres centenaires...Des papillons s'en viennent se poser sur ma main, je tournoie un instant avec eux, où un rayon de soleil s'en va illuminer l'eau claire d'un bassin, ma robe aux couleurs d'arc-en-ciel caressant mes mollets au rythme de ma joie...

    Il y a celle des sous-bois aussi, surtout après la pluie...Mes poumons s'en emplissent et alors, les chênes, hêtres, noisetiers, prennent vie autour de moi, murmurant dans un langage connu d'eux seuls les mots des sages, marmonnant derrière leur bonhommie les secrets des âges anciens...En haut, sur la branche, les fées tiennent probablement entre elles un doux conciliabule, et les champignons abritent d'étranges hôtes qui m'épient, derrière leur fenêtre...Peut-être , si je m'aventure trop loin, serais-je entraînée dans la danse sauvage des farfadets, jusqu'à épuisement?!

    Je marche, et l'odeur du bitume, humide et chaud d'après l'orage, vient picoter mes narines...Que de chaudes nuits d'été me reviennent en mémoire, de ces ballades nocturnes d'après la fête, quand il fallait rentrer en douce pour ne pas se faire prendre...La tranquillité de la ville et le souffle du vent, me faisant frissonner sous mon trop fin gilet! Le tumultueux remous de l'adolescence au cœur, les baisers, les caresses qui nous émeuvent encore l'instant d'après, et le désir, son attraction mêlée de honte...

    Je ferme les yeux, et rêve à tous ces instants...

    C'est si doux.  



    Lully. ©



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