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Fumées grisées âcres
Vertes apothicaires
Marchandes d'Insomnie,
J'en crève
Crève, Gueule béante sur l'univers
Barrières géantes s'en venant
Fracasser le rêve
Au calvaire d'une vie,
D'un monde où peur n'est guère
Vide carcasse s'amenuise et creuse son trou
Vacarme sourd où pleuvent les coups
Sur mon fantôme, naguère chair
Vibrante, vivante,
Et toujours tienne.
Qu'il vienne encore le cataclysme
Arracher chaque plume
Et puis l'échine
Briser ma voix en long mutisme
Où Mort s'écoule
Langoureusement, susurre enfin
Dévore Néant!
L'éternel cri, la chute,
Au son du vide sentencieux
Où se terre
S'abîme la clarté nue
D'un soleil bleu...
- Lutine Aurel Bonnemaison -
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Commentaires
Ce serait donc une élégie ? Funèbres humeurs te feraient-elles cortège ? Une fois de plus le loup te croise de peu. Mais quel plaisir de voir revivre un peu ce lieu abandonné aux ronces publicitaires !