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Bien le bonjour mes chers entoilés!
Cela fait bien longtemps que je ne vous avais écrit une petite bafouille!
Vous souvenez-vous de La Petite Mort, vieux texte inachevé depuis fort fort longtemps?!
Et bien voilà que cette nuit, ma chère Muse aura finalement décidé d'y mettre un point final!
Vous pourrez donc (éventuellement) vous en délecter Ici!
Joyeuses fêtes à tous!
*Pirouettes*
Lully.
4 commentaires -
Bientôt 10 ans après l'avoir commencé, voilà que ce texte peut ENFIN quitter la rubrique des Inachevés!! Je n'aurai jamais cru cela possible, mais il semble que Rêverie, ma coquine de Muse, en a cette nuit décidé autrement. Et je l'en remercie vivement!! :)
La Petite Mort
La petite Mort se lève et s’en va balader
Ses maux intemporels et sa mine blafarde
Au moment où le glas a cessé de sonner…
Et oui !même la faucheuse a droit à son congé !
De ses orbites vides fouille l’humanité
Se demandant quelle âme voudra bien lui parler.
Au détour d’une rue, elle rencontre un vieillard
Niché dans des cartons, le nez dans son pinard
Qui balbutie, ergote, d’une voix fatiguée
Les mots, mille et légions, d’un homme désincarné…
La dévoreuse Dame, drapée de ses ténèbres
De ses lèvres l’effleure, silencieuse et superbe.
Frissonnant, il s’exclame :
« Ce baiser sur mon âme ! Mon heure est donc venue ?
Ou ai-je encore trop bu de ce nectar infâme ?! »
S’élève alors la voix, caverneuse et sans âge :
« Ton heure est loin encore, mais tu m’as démasquée,
Je suis bien le passeur qui viendra te chercher.
Ce soir, j’aspire seulement à un peu d’amitié,
Voudras-tu, s’il te plaît, partager ce breuvage ? »
Vous le croirez ou non, mais tandis que la lune s’élève dans les cieux
Le clochard et la Mort, compères improbables,
Grattent une guitare en jouant les amoureux !
Aux rires suivent les larmes,
Aux larmes suivent les chants,
Et l’ivresse grandissant, les heures se succèdent…
C’est à l’unique instant, un millième de seconde,
Où l’aube et l’ombre enfin, se rencontrent et succombent
Qu’un gouffre intemporel, apparu de nulle part
Écartèle la terre et sonne le départ…
La Dame aux mille méfaits, ravages au Vin mauvais
S'éveille à l'aube Morne en sombre léthargie
Autour d'elle ne subsiste qu'une faible aura d'orgie
Aux cartons imbibés d'Ivresse évanouie.
De vieillard ou d'ami, nulle trace, nulle cendre
D'un passage vers l'Ailleurs où elle devrait se rendre
Plus rien! Ô Triste folle!
Ta transe aura ainsi mis fin au sinistre labeur
Et ta Non-Vie d'antan a vu sa dernière heure.
Désormais, bien guindé sur le funeste Trône
Repose le fessier d'un vieux soûlard coquin...
Pour Toi, Brumeuse Dame aux relents de tanin
Adieu chasses glorieuses et linceuls de satin
Aux badauds arrivistes, Famines et Chagrins
Bonjour! Et qu'enfin, chanceuse ton aumône soit!
©Lully
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