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    L'heure Bleue

     

     

    Ce soir, j'adopte l'heure bleue...

     

     

    • Une petite improvisation :

     

     

    « Alors qu'il marchait, errant depuis des heures sous des frondaisons où nulle éclaircie n'osait s'attarder, s'ouvrirent devant lui les bras d'une rivière, flanquée là, au beau milieu d'une improbable clairière lumineuse, où il put enfin s'abreuver longuement.

    Et, levant les yeux sur des cieux trop longtemps invisibles, au creux desquelles, suspendue pour quelques instants encore, s'attardait magnifique l'Heure Bleue, instant de tous les possibles, il sut alors qu'il n'était plus ni perdu, ni seul. La quiétude et la beauté l'avaient trouvé là. ».

     

     

    • Définition :

     

    L'heure bleue désigne les quelques instants, entre le jour et la nuit, qui précède le crépuscule.

    C'est le moment où le ciel s'emplit presque entièrement d'un bleu pâle tirant sur un gris ardoise, plus foncé que le bleu ciel du jour.

    Cette couleur, particulièrement prisée des photographes, est causée par la diffusion Rayleigh.

    En été, cette heure est réputée être la meilleure pour saisir les fragrances et le parfum des fleurs.

     

    Mais l'expression désigne aussi le Paris des années précédant la Première Guerre Mondiale.

     

     

    • Synonymes :

     

    • Entre chien et loup : A la tombée du jour. Expression antique (II ème siècle av. J.C dans un texte hébraïque) qui fait référence au moment de la journée où l'on ne peut plus distinguer le chien du loup, deux animaux très semblables. Les romains disaient déjà : "inter canem et lupum" . La première mention en français remonte au XIII ème siècle.

    • A la Brune, A la Brunante : Vers le commencement de la nuit. Locution faite d'après le radical de « Brunir », qui apparaît dans la Chanson de Roland (1080) sous la forme « brunisant » qui signifie « brillant, poli ». Couramment employée au Québec, mais aussi en littérature.

     

     

    Quelques citations :

     

    • «C'est une heure incertaine, c'est une heure entre deux, où le ciel n'est pas gris même quand le ciel pleut... » Françoise Hardy

    • « S'il faut suivre demain l'intruse aux voiles sombres,

      Lucide, j'aimerai m'éteindre au petit jour

      En cueillant l'heure bleue où s'estompent les ombres. » Denise Duong

    • «  L'heure bleue...

      L'heure d'avoir sur la langue et dans le sang la chaleur d'un alcool en regardant dehors... où rien ne vous regarde.

      L'heure de franchir les portes des interdits.

      Et penser à ses mains, à ses bras...

      Et sentir la morsure de ses dents à vos lèvres...

      Et croire qu'ici, chez vous, c'est aussi les parfums de là-bas qui s'exhalent. »

      Michel Giliberti

    • « Le soleil s'est couché, la nuit pourtant n'est pas encore tombée. C'est le temps suspendu, l'heure où l'agitation fait place à une certaine lenteur , où tout est silencieux, l'heure où l' harmonie se fait douce entre le monde et la lumière. Dans cette lumière d'un bleu profond, tout prend une teinte gommée, les contours s'estompent, deviennent flous . Les gris s'installent progressivement ... » Quinquabelle

     

     

    Origine :

     

    Malgré des recherches assidues, je n'ai rien pu trouver concernant l'origine de cette superbe expression, toute poétique qu'elle soit.

    Je continuerai, et si dans ma quête de savoir je déniche quelque secret intéressant, je reviendrai ici vous en faire part.

     

     

    Sources : Wikipédia ; Les-Expressions.com

     

     

     

    D'ici là, savourez donc ces quelques mots, et je vous dis à bientôt.

     

     

     

    Lully.©


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    Alice au pays des merveilles

    Lewis Carroll

     

     

     

    Note de l'éditeur :

     

    " Quand le Lapin sortit une montre de son gousset, la regarda et reprit sa course, Alice se leva d'un bond car, en un éclair, elle réalisa qu'elle n'avait jamais vu un lapin avec un gousset et une montre à en sortir. Dévorée de curiosité, elle le suivit à travers champs, et eut juste le temps de le voir s'engouffrer dans un vaste terrier sous la haie. "

    Pourquoi Alice s'étonnerait-elle alors de rencontrer chemin faisant une Reine de Cœur, un Griffon, un Chapelier, un Lièvre de Mars ou de prendre le thé chez les fous ? C'est au pays des merveilles que l'a entraînée le lapin blanc, un pays où elle ne cesse de changer de taille, et où tout peut arriver. Un pays que Lewis Carroll met en scène avec une rigueur impeccable dans la loufoquerie. Loin de la mièvrerie du conte enfantin, cette nouvelle traduction restitue au texte anglais toute sa verdeur mathématique.

     


    Un peu d'histoire :


    Alice au pays des merveilles est le fruit d'une promenade en barque que Lewis Carroll effectuait en compagnie des trois sœurs Liddell, Lorina Charlotte, l'aînée (13 ans), Alice (10 ans), et Edith (8 ans), en 1862.

    Elles figurent d'ailleurs toutes trois dans le poème d'ouverture, sous les noms de Prima, Secunda, et Tertia.

    Pour passer le temps, Carroll leur raconte des histoires. Alice Liddell, à la fin de la promenade, lui demande de les mettre par écrit. Les aventures d'Alice sous terre sont achevées en 1864. Peu après, il ajoute des épisodes (le chat du Cheshire et l'heure du thé) et soumet le manuscrit, qui sera publié en 1865.

    Ce conte onirique, qui fait la part belle à l'absurde, aux jeux de mots et d'esprit et aux distorsions de la logique, connaît un succès immédiat qui ne se dément pas de nos jours. Encouragé, Carroll lui donne une suite (De l'autre côté du miroir) en 1871 qui connaîtra la même fortune. Les deux ouvrages sont traduits dans toutes les langues à travers le monde, et le personnage d'Alice est devenu une figure incontournable de l'imaginaire enfantin.

     

    On oublie souvent de préciser que le premier illustrateur d'Alice est Lewis Carroll lui-même, qui offrit à Alice Liddell, le 26 novembre 1864, un exemplaire manuscrit de l'histoire inventée pour elle, orné de 37 dessins à la plume. Une édition en fac similé (avec une traduction française)a été réalisé récemment par les éditions Frémok (2006).

    Les sources divergent sur la question de savoir si c'est Dodgson ou son éditeur qui jugea bon de ne pas garder ses propres images. C'est en tout cas Carroll qui opta pour John Tenniel, dessinateur alors réputé pour sa participation à la revue satirique Punch. Le succès remporté par la version illustrée par Tenniel l'a installé presque comme un second auteur d'Alice et le même tandem fut reformé pour le second livre.

    Les illustrations de John Tenniel semblent aujourd'hui inséparables du texte de Lewis Carroll. Mais Alice a inspiré un nombre impressionnant d'illustrateurs de sa création et jusqu'à nos jours. Plusieurs centaines de versions ont ainsi vu le jour.

     

    Sources : fluctuat.net ; Wikipédia

     

     

    L'intrigue :


    Alice s'ennuie auprès de sa sœur qui lit un livre (« sans images, ni dialogues ») tandis qu'elle ne fait rien. « À quoi bon un livre sans images, ni dialogues ? », se demande Alice. Mais voilà qu'un lapin blanc aux yeux roses vêtu d'une redingote rouge passe près d'elle en courant. Cela ne l'étonne pas le moins du monde. Pourtant, lorsqu'elle le voit sortir une montre de sa poche et s'écrier : « Je suis en retard ! En retard ! En retard ! », elle se dit que décidément ce lapin a quelque chose de spécial. En entrant derrière lui dans son terrier, elle fait une chute presque interminable qui l'emmène dans un monde aux antipodes du sien. Elle va rencontrer une galerie de personnages retors et se trouver confrontée au paradoxe, à l'absurde, et au bizarre...

     

     

    Le personnage d'Alice :

     

    « Aimante comme un chien », ainsi que la décrit Lewis Caroll dans Alice à la scène, Alice est également « curieuse, extravagamment curieuse ». Ce trait de caractère en fait l’exploratrice idéale, d’autant plus que la petite fille se montre d'emblée d’une insouciance totale, s’engageant dans le terrier du Lapin sans songer un seul instant à la manière dont elle en pourra ressortir.

    Alice est aussi d’une courtoisie exemplaire, car elle veut prouver à son entourage, qui semble la considérer comme trop étourdie et rêveuse, qu'elle connaît les bonnes manières et toutes les leçons qu'elle se force à apprendre. Sa bonne éducation ne lui évite cependant pas les gaffes auxquelles la conduit sa nature spontanée : ainsi n’hésite-t-elle pas à parler de sa chatte Dinah à la Souris de la Mare de larmes…

    Alice est aussi un personnage très patient et attentif envers les êtres étranges qu'elle rencontre. Ainsi, elle s'arrête souvent pour entendre ce que chaque personnage a à lui dire : elle revient pour entendre la dernière phrase du Ver à Soie, elle écoute les chansons de Tweedeldee et Tweedeldum, écoute les plaintes de la Tortue-Fantaisie, et essaie même de comprendre les discours illogiques du diabolique trio du Chapelier, du Lièvre de Mars, et du Loir...

    Petit à petit, Alice s'enfonce dans un monde de plus en plus absurde, ce qui la force à tout relativiser et à chercher de la logique, du bon sens ; toutes ces matières qu'elle cherche en fait à fuir dans la réalité.

     

    Le pays des merveilles :


    Le Pays des merveilles est pour Alice terriblement dépaysant. Dès son arrivée, la petite fille se retrouve en proie à une véritable crise d'identité, en raison des métamorphoses physiques qu’elle subit, mais aussi de la perte du savoir scolaire auquel elle voudrait tant se référer pour tenter de comprendre et de rationaliser le monde étrange qui l’entoure. Ayant oublié sa poésie, elle devient par ailleurs l’agent d’une parodie de poèmes célèbres dans l’Angleterre de Carroll.

    Le pays est le lieu de la contestation, par le biais de l’absurde, d’un certain ordre établi du monde réel, notamment de l’arbitraire du langage : Humpty Dumpty, par exemple, définit comme il l’entend le mot « gloire » et met à jour la nature purement conventionnelle du lien entre signe et sens. Le texte est aussi une critique de la société victorienne, notamment de ses intérieurs « fonctionnels », où chaque chose doit trouver et tenir une place minimale : Le Lièvre de Mars et le Chapelier « rangent » le Loir dans… la théière. Les frères Tweedeldee et Tweedeldum contredisent sans arrêt Alice. Le chat de Cheshire se contredit.

    Le pays est aussi un lieu d’excès, où la gourmandise d’Alice est sans cesse confrontée à des choses qui se boivent ou se mangent et qui la transforment physiquement, et où la cruauté de personnages féminins comme la fameuse Reine de Cœur s’exprime sans retenue.

    Au Pays des merveilles, le temps est déréglé, au point qu’il n’y en a pas assez, comme pour le Lapin Blanc toujours pressé, ou qu’on soit fâché avec lui, ou, comme le Chapelier, qu'on soit condamné à vivre éternellement à l'heure du thé.

    On peut interpréter le pays de plusieurs façons différentes : on peut en effet le considérer comme un monde surréaliste, coloré et ingénu, ou bien comme un endroit cauchemardesque dans lequel Alice se retrouve prise au piège d'un monde où la logique a été abandonnée au profit de la folie, un monde peuplé de personnages ambigus et inquiétants. L'ambiguïté des personnages semble d'ailleurs s'accentuer sous le trait de John Tenniel, dont les représentations picturales des protagonistes sont plutôt inquiétantes.


    Source : Wikipédia



    Mes impressions :


    J'aime beaucoup ce conte, mais j'ai pourtant du mal à le considérer comme mièvre et enfantin. Il me semble au final qu'il s'adresse plus à des adultes en mal de fantaisie qu'à des enfants. D'autant plus qu'on peut déceler à sa lecture, une multitude de sens cachés, que ce soit au creux des mots et des jeux de langage ou encore au sein même de certaines scènes du récit qui semblent, au travers de métaphores filées, des critiques de la société anglaise et de ses mécanismes à l'époque de Lewis Carroll.

    L'univers dans lequel se trouve plongé Alice m'apparaît bien plus effrayant que merveilleux! En effet, rien n'a de sens, il est impossible d'y avoir des repères car même ceux-ci se trouvent totalement déréglés, malmenés et poussés jusqu'à l'absurdité la plus totale. Les créatures qu'elle rencontre ne sont guère amicales, bien au contraire, il semble que chacun ait tendance à ne se préoccuper que de lui-même, ancré au cœur de sa propre folie, de ses propres errances, ne se tournant vers Alice que pour y trouver son propre intérêt ou y voir le reflet de sa pleine importance. Ainsi l'on y croisera une Reine de Cœur qui en est parfaitement dénuée, un chat au sourire énigmatique que l'on ne voudrait guère câliner, des fous, des lâches et des sournois...

    Alice, quant à elle, est véritablement une enfant tout aussi attachante qu'agaçante.

    Tantôt naïve et pleurnicharde, tantôt faisant montre d'un courage et d'une détermination sans bornes, on ne sait jamais vraiment sur quel pied danser avec elle, et quel comportement elle risque d'adopter face à une situation donnée.

    Elle semble finalement bien à sa place dans ce monde étrange, sans queue ni tête, où elle ne s'étonne de rien et se fond à merveille dans le décor, elle-même sujette à une perte de son identité, au point que celle-ci en devient trouble et changeante, se dédoublant même quand la situation l'exige.

    La folie semble bel et bien avoir apposé sa marque ici, elle y est presque palpable, au moindre recoin de cet univers haut en couleurs, passionnant, il est vrai, mais terriblement déroutant.


    En tous cas, si comme moi, vous n'aviez pas encore lu cette œuvre originale, intemporelle, et ne la connaissiez que par bribes ou via d'autres médias, n'hésitez pas à vous lancer, vous ne le regretterez pas, et découvrirez un conte plus profond, plus mystérieux encore par ses différentes facettes, que ce que vous en connaissiez, le temps d'une lecture qui s'avale goulument.


    Je terminerai ici en vous partageant une critique trouvée sur Amazon, qui m'a semblé fort intéressante et assez judicieuse.


    « À la fois roman d'introspection et conte merveilleux, Alice au pays des merveilles est le récit, mené de bout en bout sur un rythme époustouflant, de l'intemporelle question de l'identité.

    Enfant déroutante, naïve et réceptive jusqu'à l'extrême, Alice fait la rencontre d'une multitude de personnages improbables qui seront autant d'ouvertures sur un monde où le cadre spatio-temporel est bouleversé, où les repères linguistiques ne sont plus fiables, où la peur voisine avec le jeu.

    Or, si Alice est aussi sensible à toutes les bizarreries qui l'entourent, c'est sans doute qu'elle a une prédisposition. Elle a beau tenter de se raccrocher à la norme, elle a la particularité d'incarner deux personnalités à la fois afin de se créer une partenaire de jeu. L'auteur fait également part de ses monologues argumentateurs douteux, où l'amour du raisonnement s'exprime par un illogisme flagrant. Alice au pays des merveilles est un détour par la folie enfantine pour désigner, sur le mode ludique, la part de folie qui se camoufle chez l'adulte. ».





    Lully.©




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  • - Alice au pays des merveilles - Lewis Carroll

    - Peter Pan -  James Matthew Barrie

    - Stupeur et Tremblements -  Amélie Nothomb

    - Ni d'Eve ni d'Adam -  Amélie Nothomb

    - Et Après... -  Guillaume Musso


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    David Eddings



    Une fiche épitaphe, consacrée à ce grand auteur qui vient de nous quitter.

    Puisse t-il reposer en paix auprès de son aimée, au cœur de mondes enchantés aussi beaux que ceux qu'il aura crée pour nous faire rêver.


     

    « Et les Dieux créèrent l'homme, et chaque Dieu choisit son peuple. Mais Torak, le Dieu jaloux, vola l'Orbe d'Aldur, le joyau vivant façonné par l'aîné de Dieux et ce fut la guerre.
    Le félon fut châtié; à Cthol Mishrak, la Cité de la Nuit, il dort toujours d'un sommeil hanté par la souffrance.
    Le fleuve des siècles a passé sur les royaumes du Ponant. Les livres des présages ne parlent plus qu'aux initiés, mais ils sont formels : Torak va s'éveiller. Et justement l'Orbe disparaît pour la seconde fois. Que le Maudit la trouve à son réveil et il établira son empire sur toute chose.
    Belgarath le sorcier parviendra-t-il à conjurer le sort ?
    Dans cette partie d'échecs cosmique, il a réussi à préserver une pièce maitresse : le dernier descendant des Gardiens de l'Orbe, désigné par les présages. »

    (David Eddings)



    David Eddings est né en 1931 à Spokane, Washington, dans ce grand Nord-Ouest des Etats-Unis où le destin le ramènera souvent. Études au Junior College d'Everett (1950-1952) puis au Reed College (1952-1954). Service militaire en Allemagne (1954-1956). Passe le M.A. (1957-1961) et s'inscrit en Ph.D. de littérature à l'université du Washington à Seattle.

    Judith Leigh Schall est née en 1937 ; elle a passé son enfance dans un village près de Pittsburgh avant de rejoindre l'armée de l'air. Puis elle rencontre David Eddings à Tacoma et l'épouse en 1962 après un été aventureux qu'il racontera dans High Hunt, son premier roman (1973). Dans l'immédiat, il trouve du travail chez Boeing, qui l'envoie dans le Dakota pour s'occuper de missiles, puis à La Nouvelle-Orléans pour s'occuper de la fusée Saturne. Mais Leigh, asthmatique, ne supporte pas le climat et le couple retourne dans le Dakota, où David devient professeur de collège, puis à Denver, où il est engagé par Safeway (une chaîne de supermarchés) tandis que Leigh trouve du travail dans un motel. Le magasin, en 1974, est le théâtre d'un hold-up tragique ; il en tire The Losers (1992), un thriller sur le mal et la violence, qui se passe à Spokane, lieu de sa naissance, où il s'est replié après la fusillade.

    Mais ce n'est pas sa vocation d'écrire des romans " sérieux ", même sur l'ennui dans les villes moyennes ; il relit Tolkien, reprend ses notes de cours sur la littérature médiévale et construit un univers complet. A partir de 1982, il rencontre le très grand public avec La Belgariade et sa suite : La Mallorée ; son écriture moderne, la clarté de la narration malgré la multiplication des personnages, la vie de ses dialogues, son humour léger, sont sans égal dans la fantasy d'aujourd'hui. En 1995, il reconnaît Leigh comme co-auteur de ses romans : c'est à elle qu'on doit les décors concrets, les personnages féminins, les chutes incisives.

    La machine lancée le couple poursuivit avec les aventures d’Émouchet et du Bhelliom (dans la Trilogie des joyaux et celle des Périls). D’autres romans moins marquants ont suivi et ces dernières années, l’auteur était revenu sur le devant de la scène avec sa Tétralogie des rêveurs.


    « Je suis ici pour apprendre à une ou deux générations à lire. Après, ils en auront fini avec moi et cela ne m'attriste pas plus que cela, mais ils ne peuvent pas passer outre des Homère ou des Milton. »

    Fier de ses personnages, aussi réels qu'il pouvait les rendre, David était connu pour sa discrétion, remarquant un jour qu'il ne courrait jamais le risque de recevoir un Nobel de littérature...

    L’auteur, né le 7 juillet 1931, s’apprêtait à fêter son 78ème anniversaire le mois prochain. Il est décédé dans la nuit du 2 au 3 juin 2009 , rejoignant vers d’autres cieux son épouse Leigh qui l’avait précédé en 2007.

    Même si Eddings n’était pas le plus grand styliste de fantasy vivant, sa plume vive et volontiers comique avait su enchanter bon nombre d’entre nous. Nombreux furent ceux d’ailleurs qui découvrirent la fantasy grâce à lui, tant il avait su moderniser un genre qui s’enlisait quelque peu depuis Tolkien. C’est donc le cœur serré que nous avons pour lui une dernière pensée.




    Sources : Wikipédia ; Actualitté ; Elkabin.net ; Babelio.




    Bibliographie :


    - La Grande Guerre des Dieux

    (Ordre chronologique de l'histoire)

    • Les Préquelles

      • Belgarath le sorcier : Les années noires (1998) - Belgarath the Sorcerer (1995)

      • Belgarath le sorcier : Les années d'espoir (1998) - Belgarath the Sorcerer (1995)

      • Polgara la sorcière : Le temps des souffrances (1999) - Polgara the Sorceress (1997)

      • Polgara la sorcière : Les années d'enfance (1999) - Polgara the Sorceress (1997)

    • La Belgariade - The Belgariad

      • Le pion blanc des présages (1990) - Pawn of Prophecy (1982)

      • La reine des sortilèges (1990) - Queen of Sorcery (1982)

      • Le gambit du magicien (1990) - Magician's Gambit (1983)

      • La tour des maléfices (1991) - Castle of Wizardry (1984)

      • La fin de partie de l'enchanteur (1992) - Enchanters' end Game (1984)

    • La Mallorée - The Malloreon

      • Les gardiens du Ponant (1992) - Guardians of the West (1987)

      • Le roi des Murgos (1993) - King of the Murgos (1988)

      • Le démon majeur de Karanda (1993) - Demon Lord of Karanda (1988)

      • La sorcière de Darshiva (1994) - Sorceress of Darshiva (1989)

      • La sybille de Kell (1994) - The Seeress of Kell (1991)


    Attention, la teneur de l'histoire fait qu'il est fortement déconseillé de lire les préquelles en premier. L'ordre de lecture recommandé est :

    • La Belgariade (les cinq tomes dans l'ordre indiqué ci-dessus)

    • La Mallorée (les cinq tomes dans l'ordre indiqué ci-dessus)

    • Belgarath le Sorcier (les deux tomes dans l'ordre indiqué ci-dessus)

    • Polgara la Sorcière (les deux tomes dans l'ordre indiqué ci-dessus)

    • Le Codex de Riva



    - La pierre sacrée perdue - Elemnium/Tamuli

    • La trilogie des joyaux - Elemnium

      • Le trône de diamant - The Diamond Throne (1989)

      • Le chevalier de rubis - The Ruby Knight (1990)

      • La rose de saphir - The Sapphire Rose (1991)

    • La trilogie des périls - Tamuli

      • Les dômes de feu - Domes of Fire (1992)

      • Ceux-qui-brillent - The Shining Ones (1993)

      • La cité occulte - Hidden City (1994)



    - La tétralogie des Rêveurs - The Dreamers [modifier]

    • Le réveil des anciens dieux - The Elder Gods (2003)

    • La dame d'atout - The Treasured One (2004)

    • Les gorges de Crystal - Crystal Gorge (2005)

    • La folie des dieux - The Younger Gods (2006)



    - Hors cycles

    Ceci est une liste des romans réalistes (excepté La rédemption d'Althalus qui est bien un roman High Fantasy).

    • High Hunt (1973)

    • Les laissés pour compte - The Loosers (1992)

    • La Rédemption d'Althalus (deux volumes) - The Redemption of Althalus (2000)

      • Les yeux d'émeraude

      • Les trois grimoires

    • La chanson de Regina - Regina's Song (2002)



    Source : Wikipédia.



    Mes impressions :


    J'ai découvert Eddings tardivement, lorsque j'ai eu 18 ans.

    J'avais beau connaître Le Grand Maître Tolkien, je ne m'étais jamais réellement plongée dans sa lecture à ce moment là.

    Déjà roliste pourtant, mes connaissances en littérature fantasy étaient en fait assez limitées.

    Et mes amis m'offrirent pour mon anniversaire le Cycle d'Elemnium/Tamuli...

    Ce fut pour moi une plongée merveilleuse et même émerveillée que d'entrer dans cet univers.

    Je ne l'ai plus lâché depuis.

    Eddings est donc l'auteur qui m'a réellement initiée à l'univers littéraire fantasy, me l'a fait aimer et m'y replonger sans cesse.

    Je n'ai plus hésité ensuite à dévorer Tolkien, Weis & Hickman, Marion Zimmer Bradley, Roger Zelazny, Terry Pratchett... et j'en passe.

    Cela fait quelques années que je n'ai pas ouvert l'un de ses livres, je vais probablement m'y enliser de nouveau prochainement, pour mon plus grand plaisir. Bien que j'aurai sans doute, cette fois, la larme à l'œil de savoir qu'il n'est plus.

    J'ai pourtant à la fois, la joie de le savoir à présent dans un monde que j'espère meilleur, à la hauteur de ceux auxquels il a su donner vie, paisible auprès de sa douce.

    Puisse t-il, Puissent- ils, reposer en paix.

    Pour finir , j'emprunte ici, de nouveau, les mots d'un autre, qui a su dire mieux que moi son amour de ce grand auteur, que je partage entièrement. *



    Lully.©



    *« Monsieur Eddings. David.
    Merci de m'avoir fait rêvé et découvrir des mondes merveilleux, des personnages époustouflants et, entre tous, de m'être fait me tordre rire bien souvent, généralement dans les transports en commun, afin que je sois assuré de passer pour un simple d'esprit.
    Merci, avec Leigh, de m'avoir fait visiter ces contrées étranges et pourtant si familières à présent et de m'avoir permis de rencontrer des compagnons de route qui, à l'instar de ceux de Tolkien, ne me quitteront pas. Je chemine à présent, entouré de Grand-Pas et ses compagnons d'un côté, et de l'autre se pressent Garion, Belgarath, Barak, Silk, Mandorallen, Althalus, Talen, Emouchet et d'autres encore, au langage plus ou moins vert, à l'esprit plus ou moins embrumé par l'alcool…

    Merci pour ces fantastiques découvertes.
    Je boirais à votre santé, en compagnie de Belgarath et de Beldin (qui m'assure que le meilleur moyen de remédier au mal de crâne le lendemain de cuite est d'en remettre un coup par dessus…)

    Bonne route ! ». Le Troquet du Nain.

     

     

     

     

     

     


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  • Titre : Lolita

    Auteur : Vladimir Nabokov



    Présentation de l'éditeur (Extrait) :


    " Lolita, lumière de ma vie, feu de mes reins. Mon péché, mon âme.

    Lo-lii-ta : le bout de la langue fait trois petits pas le long du palais pour taper, à trois reprises, contre les dents. Lo. Lii. Ta.
    Le matin, elle était Lo, simplement Lo, avec son mètre quarante-six et son unique chaussette. Elle était Lola en pantalon. Elle était Dolly à l'école. Elle était Dolorès sur les pointillés. Mais dans mes bras, elle était toujours Lolita. " .


    Origine du roman :


    Nabokov a imaginé l'histoire d'une liaison entre un homme d'âge mûr et une préadolescente avant même son départ pour les États-Unis. Dans un premier temps, l'histoire devait se dérouler en Provence.

    Dès sa sortie, le roman provoqua un scandale. Pourtant, Lolita faillit ne jamais sortir. Nabokov envisagea de brûler le manuscrit inachevé quelques années auparavant, las de ne pas voir la fin de ce roman. Le manuscrit fut refusé par tous les éditeurs américains, soit qu'ils craignissent des poursuites judiciaires ou morales, soit qu'ils souhaitassent modifier le livre dans un sens « moral ». Nabokov le fit publier pour la première fois par Olympia Press (en) en version originale, à Paris, en 1955. Malgré un catalogue prestigieux (Jean Genet, Samuel Beckett, etc.), la maison d'édition fondée par Maurice Girodias, le fils de Jack Kahane (en), qui a notamment édité Ulysse de James Joyce chez Obelisk Press (en), est spécialisée dans l'édition d'œuvres sulfureuses, ce que Nabokov ignore en 1954. Il qualifie plus tard les titres publiés par cette maison d'édition de « nouvelles obscènes pour lesquelles Monsieur Girodias embauchait des plumitifs afin qu'ils les confectionnassent avec son assistance ».

    Nabokov savait qu'il allait choquer. Selon lui, l'Amérique puritaine de l'époque comporte trois tabous. Outre la pédophilie et l’inceste abordés dans Lolita, il y a le « mariage négro-blanc retentissant et glorieux, produisant une foultitude d'enfants et de petits-enfants ; et un athée endurci à la vie heureuse et utile, mourant dans son sommeil à l'âge de 106 ans ».

    Dès sa sortie en France le roman fut censuré. La censure est levée un temps en 1958. Mais entre-temps Gallimard a publié une traduction en français. Dès lors, la censure de la version anglaise n'est qu'anecdotique. Le livre sort en 1958 aux États-Unis, chez Putnam et connaît un grand succès, restant pendant 180 jours à la tête des meilleures ventes du pays. Lolita est même le premier roman, après le best-seller Autant en emporte le vent de Margaret Mitchell, à atteindre le seuil des 100 000 exemplaires vendus en trois semaines. Depuis, Lolita s'est vendu à plus de 15 millions d'exemplaires dans le monde.


    L'Histoire :


    Le livre se présente comme une longue confession du personnage principal, rédigée avant son procès. Humbert Humbert (la note du médecin indique que les noms ont été changés) étant cependant mort avant son jugement, le livre est publié par un médecin — en tant que « document clinique » pouvant servir dans le milieu psychiatrique.

    Humbert Humbert, professeur de littérature, quitte l'Europe pour s'installer aux États-Unis, où il cherche une chambre à louer. C'est en visitant une chambre chez Charlotte Haze qu'il aperçoit la sublime fille de sa logeuse, ce qui le pousse à rester. Après l'avoir rencontrée, il commence rapidement à espionner la jeune Dolores Haze, âgée de 12 ans (elle est surnommée Lo, Lola, Lolita, Dolly, Dolita, etc.). Sa mère, une veuve solitaire devient alors un moyen pour Humbert pour approcher l'enfant. La mère et Humbert se marient au bout de quelque temps. Toutefois, Charlotte Haze découvre peu de temps après le journal intime de son mari où celui-ci étale son attirance pour la jeune fille et son indifférence pour sa femme. Choquée par cette découverte, elle s'enfuit de la maison et meurt quelques minutes plus tard, renversée par une voiture. Lolita n'étant pas là au moment où se déroule le drame, elle ignore tout de la mort de sa mère. Humbert profite de la situation pour venir chercher la fillette dans le camp de vacances où on l'avait envoyée.

    Il commence alors un voyage à travers les États-Unis en compagnie de Lolita avec qui il entretient des relations sexuelles. Au terme de ce voyage, Lolita et lui emménagent dans une ville moyenne et Lolita reprend une scolarité normale. Après cet intermède, Humbert et Lolita entreprennent un nouveau voyage. Au cours de ce dernier, Lolita parvient à s'enfuir pour rejoindre un concurrent pédophile de Humbert, Clare Quilty.

    À la fin du roman, Humbert retrouve brièvement Lolita, mariée et enceinte, qui lui demande de l'argent pour s'installer avec son mari en Alaska (où elle mourra en couches à une semaine de son dix-huitième anniversaire). Humbert réalise à ce moment qu'il la désire toujours, même si elle n'est plus une « nymphette ». Humbert se lance ensuite sur les traces de Quilty, et finit par le trouver et le tuer. Il est arrêté, et une fois en prison il écrit, sous le pseudonyme d'Humbert Humbert, son histoire.


    Thèmes Explorés :


    Humbert Humbert éprouve pour Lolita une passion sans bornes. Il est à la fois amoureux et obsédé sexuellement par la jeune Américaine. Intellectuel oisif et rentier, il n'a aucune contrainte sociale et s'enfonce petit à petit dans une relation de plus en plus ambiguë. De son côté Lolita est attirée par cet homme qui symbolise à ses yeux un fantasme d'idéal masculin et joue avec Humbert sans se douter qu'elle ouvre la porte à une relation qu'elle ne maîtrise pas et qui s'achèvera en un cauchemar pour elle. Humbert se détruit également pour vivre cette histoire.

    Lolita explore d'autres thématiques que la relation entre les deux personnages. On y découvre ainsi le décalage entre l'Europe et les États-Unis des années 1950. Humbert étant l'archétype d'un Européen raffiné, tandis que l'entourage de Lolita (et Lolita elle-même) étant l'exemple même d'Américains moyens, l'œil ironique et décalé d'Humbert nous décrit ainsi la différence entre les deux cultures. Lolita est également un avatar du mythe féminin de Lilith (dont la prononciation, décrite par Nabokov, est la même : l doublé, t final), en tant que figure de la femme que l’on ne peut épouser et des amours illicites[5]. Nabokov avait déjà exploré ce thème dans un poème publié une trentaine d’années auparavant, intitulé Lilith et dont l’héroïne est une fillette qui interrompt le coït : là encore, il s’agit d’un des aspects de la figure de Lilith, comme femme qui détourne la sexualité de la procréation[6].

    Les jeux intertextuels abondent dans le roman, de sorte que ce dernier constitue aussi une réflexion sur la culture (littéraire et picturale). Ainsi Clare Quilty soumet-il Humbert à un jeu de piste fondé sur de nombreuses références culturelles, jeu dans lequel le détective privé engagé par Humbert échoue largement.

    Dans Lolita, on trouve également quelques attaques de Nabokov à ce qu'il appelle ouvertement le « charlatanisme freudien », Humbert tournant en dérision tous les psychanalystes qu'il croise. Le mot de la fin de l'auteur indique que le mot du début attribué à un médecin est également là contre les psychanalystes.

    Globalement, si Humbert n'avait pas une vie sexuelle monstrueuse, il serait un personnage très séduisant, sensible, drôle et raffiné. Cela rejoint de nombreuses situations mises en scène par Nabokov : un personnage génial entouré de médiocres, les médiocrités étant ici représentées par la fade Charlotte Haze, le décadent Quilty, le sot Gaston, la faible Valérie et dans une certaine mesure Lolita elle-même : bien qu'il soit prêt à tout pour la posséder, l'univers superficiel et écœurant de la jeune fille l'incommode.

    Humbert ressemble ainsi à John Shade, Sebastian Knight, Van Veen et d'autres. Chacun de ces personnages n'est d'ailleurs jamais d'un génie immaculé, et si Humbert est entaché d'un vice monstrueux, les autres héros de Nabokov ont tous des tares abominables qui gâchent leurs vertus communes : la sensibilité, l'humour, la culture, la créativité, la passion, qualités que l'on soupçonne dans Nabokov lui-même.


    Note sur la traduction française :


    La première traduction en français de Lolita fut réalisée par Éric Kahane, le frère de Maurice Girodias, et publiée par Gallimard en 1959. Le roman a été réédité en français en 2001 avec une nouvelle traduction de Maurice Couturier et un avant-propos expliquant ceci : la première traduction différerait considérablement du texte original, le rendant par moments illisible, et aurait été désavouée par Nabokov lui-même. Parlant couramment le français, Nabokov a en effet exprimé son désir de retravailler la traduction de Lolita, mais n'a jamais eu le temps de s'y consacrer.

    Cette affirmation, principalement propagée par Couturier, est cependant remise en cause par d'autres spécialistes de Nabokov[9].

    Les deux versions ont leurs forces et leurs faiblesses. La seconde gagne en fidélité mais pas forcément en lisibilité ni en poésie, la première ayant, pour certains, tous les attributs d'une adaptation plus que d'une véritable traduction (ce qu'on appelle également une belle infidèle).



    Mes Impressions :


    Attention, chef d'œuvre!

    Malgré un sujet extrêmement sensible, Lolita est un livre magnifique, qui se dévore, se respire, et nous transporte littéralement au cœur d'une épopée fantasque, un road-trip exaltant et dangereux aux couleurs cendrées des remords, de la culpabilité et du désespoir portés par un amour incandescent , proscris et immoral.

    Ne vous fiez pas au thème du livre, susceptible de choquer, car tout le génie de Nabokov réside dans son écriture!

    Déconcertant de légèreté et d'humour grinçant, le narrateur, Humbert Humbert , cultivé, sensible, est magnifiquement porté par la plume de son auteur au vocabulaire choisi, d'une précision diabolique, qui joue avec le langage avec un talent indéniable et nous attache irrévocablement à son personnage bien contre notre gré, faisant du lecteur un complice, un voyeur qui suit avec passion des actes immoraux qu'il ne peut cautionner sans pourtant être capable de se détacher de leur récit.


    Il est difficile de concevoir que Lolita ait été jugé « roman pornographique », au même titre que les œuvres d'un Sade ou bien d'un Crébillon, alors qu'il n'est mention à aucun moment de scènes érotiques, aucune trace de vulgarité ou même d'un vocabulaire tendancieux.

    Dans ce roman, c'est véritablement l'amour dévastateur d'un homme, quadragénaire, pitoyable, hanté par le souvenir de son amour d'enfance qu'il voit réincarné et même transfiguré en Lolita, que l'on va suivre en lecteur tout à la fois passionné, surpris, horrifié et charmé, transporté dans une panoplie de sentiments contradictoires par un narrateur qui nous décrit avec cynisme et ironie le détail de sa propre déchéance vers la folie et le meurtre.

    A travers ses confessions, il se pose tantôt en pervers manipulateur, tantôt en victime martyrisée, esclave du pouvoir envoûtant de Lolita.

    Il se trouve que sa « nymphette » n'est pas non plus un modèle de pureté et de naïveté. Manipulatrice, charmeuse et cynique, elle se joue de son entourage mais surtout de son partenaire qu'elle se sait posséder entièrement. Certes, elle a l'excuse de son jeune âge où les interdits sont une exquise tentation et la volonté de paraître une fascination, mais elle n'en reste pas moins intrigante et trompeuse.

    On peut être frappé par le ton irrévérencieux et l'amoralisme général qui règne tout au long du roman, mais l'on n'y trouvera aucune description fallacieuse. Au contraire, tout est dans la suggestion et la finesse, et au final, c'est bien au cœur de cet amour dévorant et certes inconvenant que nous entraîne Humbert Humbert, mais non au fin fond de sa déviance sexuelle.

    Lolita détient tous les ingrédients d'un chef d'œuvre : une intrigue sombre mais passionnante au cœur d'un sujet sensible, sur fond d'un road-trip haletant, et à l'écriture superbe, incisive et précieuse à la fois, d'une justesse toujours remarquable.

    N'hésitez pas, plongez dans les méandres de cet amour tortueux, fou et impossible, dont vous ne sortirez pas indemne.


    Sources : Wikipédia , Amazon , Evene .




    Lully.©


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