• Quand la pleine lune, la nuit, l'atmosphère d'un instant, sont comme un appel mystique vers des états d'errance inconnus...

    Sorcière...



    Sorcière transforme moi... 
    La lune s'est levée haute une fois de plus, 
    Je lui suis dévouée. 
    Au sein des landes hostiles, 
    J'erre vers ceux des Ténèbres. 

    J'entends au loin leurs danses, 
    Et les chants des païens 
    Ils consacrent à Samhein, 
    Ils consacrent au Malin. 
    Je sens mon corps s'ourdir, 
    Se tendre vers leur pouvoir 
    J'ai l'âme qui se retire, prête à leurs bacchanales... 
    Sorcière transforme moi...Après Minuit je m'enrage. 



    Sorcière transforme moi... 
    Il est Minuit en ville et les lumières tanguent 
    Caressées par la pluie sur des trottoirs nus. 
    Mon corps est suspendu, les jambes pendant au vide 
    Ma fenêtre se ferme et le volet s'ébranle... 
    L'odeur de la nuit, des ruelles désertées 
    Vient jusqu'à mes narines pour mieux me suffoquer. 

    J’entends au loin les cris, 
    Et ces violents urbains 
    Ils consacrent à la nuit, 
    Ils consacrent au Malin. 
    Diable quand Minuit passe, 
    Tout devient inhumain, 
    Et je sens là ta main 
    Qui m'attire au trépas, qui m'attend, 
    Là, en bas. 
    Sorcière transforme moi...Après Minuit je m'enrage. 



    Sorcière transforme moi... 
    Je sens le parfum des orgies, 
    Il est Minuit sonné et j'entends qu'on m'appelle! 
    Sonne le cor au loin, voilà que retentit 
    L'appel de la luxure et de la frénésie. 
    Mon sang bouillonne encore 
    et je voudrais serrer, 
    Tous ces milliers de corps 
    Et enfin, en cette nuit 
    Les offrir à ma chair, 
    M'en délecter sans faim 
    Combler mon appétit! 

    J’entends au loin les rires, 
    le brouhaha du monde 
    Ils consacrent à la vie, 
    Ils consacrent à la fête. 
    La chaleur me surprend, 
    Je sens que lentement, 
    Mon esprit s'évapore, 
    Je me fonds dans la masse, 
    J'investis leur décor... 
    Sorcière transforme moi...Après Minuit je m'enrage. 
     



    Lully. ©



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  • Lorsque la distance physique en instaure une, plus profonde, et qu'une discussion se transforme en désaccord glacé , glacial, sans même un au-revoir, c'est comme un poignard venant vous frapper au coeur.
    Une gifle sur l'âme, un froid intense qui nous envahit en un instant.
    La peur de voir brisée à jamais une merveilleuse complicité.
    S'ensuivent le dépit, la déception et la tristesse, et la colère enfin, venant s'insurger contre la rupture si soudaine d'une si belle amitié.
    Mais en laissant parler les émotions, on arrive alors, parfois, à redécouvrir, enfouie tout au fond de soi, la raison primaire, le sentiment profond, qui provoquèrent toutes les autres...
    A mon ami, mon coéquipier du rêve et de la création, mon bel ange lointain.

    Ode à un ami.

    (A Anaël)



    J'ai envie d'te dire je t'aime, j’te hais, t'es qu'un enfant gâté.

    Moi seule suis restée accrochée, à ce p’tit coin d'astral pour t'y chercher encore

    Mais t'étais jamais là, trop loin sur ta planète, putain d'planète j’te jure, t'y crèveras seul et con

    Comme un pantin fané, aux cordes distordues, à la psyché foutue, à l'égo ravagé...

    Je t'aime, oh! Reste encore, et dis moi s'il te plait, que t'as envie, que j’t'ai manqué, que j’s'rais jamais "plus rien", jamais...

    Oh et puis non, va, vis, voyage et respire la à fond cette sacrée liberté, et gardes en plein les poches, plein ta vie, c'que tu veux

    Va aimer qui tu veux, chéris puis dépéris, va gueuler sur la vie qui n’t’a jamais compris

    Va reviens et repars, souvent un train d’retard, t'es un mauvais ami? Peut-être, et bien tant pis.

    Là ; reste un peu quand même, on s'fâche pas quand on s'aime... Mauvais ami ou pas, t'es mon ami quand même...

    Rien ne peut changer ça, t'es parfois tellement là! T'es seulement tellement toi, que je n'suis qu'à un pas

    D'te dire adieu Hélas!, mais ... t'en vas pas toujours, Reviens me dire bonjour, je n'serais pas très loin.

    Mais Adieu c'est trop loin, je préfère A demain, même si demain parfois sera quelques semaines...

    Mais qui suis-je pour dire ça?

    Moi? Ton amie/ennemie, j’le suis "à la folie", j’le suis à l'abandon, même si j’suis seule au fond...

    Y a des danses en solo, je les danserai pour toi, quand tu seras trop las pour venir ici bas

    Cavaler avec moi après des idéaux, après juste des mots, après ce qui tient chaud

    Au moins jusque dans l’âme, enfoui là tout au fond quand tout le reste fait mal.

    A tes retours enfin, de nouveau on ira, puiser au creux de nous ce qui n'a pas de nom

    Partager l'émotion, un peu de toi, de moi ; Rebâtir l'horizon.

    Le regarder chacun d'où sera son chemin...

    Voilà.

    Ton absence me fait mal, j'aimerais que tu sois là

    J'ai envie de hurler que t'es le pire des cons, que j’t'en veux, mais au fond...

    Je te demande pardon car...

    Ma colère apaisée viendra dire ces mots là :

    T'es peut -être pas toujours l'ami dont j'ai rêvé,

    T'es capable parfois d'être pire que borné,

    Mais finalement...

    Vraiment, tu sais mon vieux, t'es pas si mal que ça...

    T'es pour moi, des amis, le plus cher que j'ai,

    Et simplement, c'est tout ce qui compte, Là.  




    Lully. ©




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  • Je ne sais si vous connaissez ce principe de physique qu'est la "cage de Faraday" , qui désigne une enceinte de laquelle rien ne passe vers l'extérieur ou inversement?
    Bien que cette expression désigne à la base un concept réel concernant des travaux sur la conduction électrique ou électromagnétique, il me sembla, ce jour où j'écrivis ce texte, que parfois l'esprit humain pouvait lui aussi se trouver hermétiquement enfermé , comme si les pensées rebondissaient sans fin sur les parois de notre esprit sans jamais pouvoir les franchir...
    C'est ainsi que je me sentais à ce moment là, enfermée en moi-même, sans possibilité d'ailleurs, ayant perdu ma capacité à m'exprimer...
    Depuis, j'ai toujours voulu faire de cette idée une nouvelle qui se passerait uniquement dans le méandre des pensées d'un personnage isolé du monde par de terribles handicaps (tétraplégie, cécité et surdité de naissance), mais jusqu'à ce jour, il n'en existe que des ébauches. Peut-être un jour réussirai-je à l'écrire vraiment?!

    La Cage de Faraday.



    J’me sens seule, j’me sens lasse.

    Personne à qui parler, L'Absent à qui confier...

    Le sommeil me manque, mais je ne veux pas monter

    Dans ma p’tite chambre toute nue, que j'ai déshabillée

    Où je ne me trouve pas, qui n'est pas vraiment moi.

    J'arrive pas à écrire, j'arrive pas à pleurer

    Tout est là, cloisonné, et j'ai perdu la clé...

    J’me sens vide, j’suis plus moi

    J'ai perdu mon émoi, les mots qui peuvent le dire

    Les larmes pour le sentir.

    Et j’trouve pas d'exutoire, j’suis comme un cri en cage

    Qui résonne et qui vrille, mais ne prend pas le large.

    Qui suis-je pour m'égarer, au sein même des idées

    Ces oiseaux de papier, qui s'échouent à jamais

    Qui s'en vont se cogner ; tête et vitre brisées...

    J’me sens enchevêtrée dans ma prison dorée,

    J’me suis toute emmêlée...

    Quel sacré beau merdier!   




    Lully. © 



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  • Quand ma muse s'envole et me laisse vidée de tout sens, les mots s'enfuyant vers des contrées plus verdoyantes et refusant de se poser sur ma page blanche, quand la colère de ne pouvoir les retenir devient insupportable et que tout ce qui fait le monde paraît alors inacceptable, vil, insipide et sale.
    Quand la tristesse , l'envie, deviennent maîtresses, vient comme une litanie... Celle-ci.

    J’voudrais écrire. 



    J'voudrais écrire.

    Ne plus penser à rien, plus rien sentir, seulement écrire.

    Me vider de mon sang, oublier mes pensées, faire semblant

    D'être rien... que la feuille sous mes doigts.

    La laisser prendre la parole, exister à ma place, effacer les

    Erreurs...

    J'voudrais écrire.

    Qu'il n'y ait la place pour aucun blanc, aucun espace.

    Dessiner les envies, dessiner des paris, les laisser se jouer, pas

    En être le jouet.

    Que ma main soit mon cœur, que la plume soit ma voie.

    J'en ai marre des plaisirs éphémères, marre d'avoir toujours

    Mal, là, au creux de ma chair.

    J'voudrais écrire. Pas retranscrire.

    Oublier qui je suis, m'inventer des amis, créer des univers où

    ça m'ferait marrer la guerre...

    J'voudrais pouvoir crier, au moins sur papier, lâcher tout ce

    Que j'ai là, crever l'abcès aussi... parfois.

    Dire adieu à tous songes, dire adieu Pénis, Pubis! Adieu

    Putréfaction, Luxure, Amour, Rêves ; adieu aux sentiments,

    Et même... adieu aux gens!

    Dire que je ne sais pas qui je suis, qu'ici bas c'est tout gris,

    J'en ai marre des nuances.

    J'en ai marre de la France... aussi.

    J'voudrais voir des couleurs, partout où je regarde, ça

    M'éviterait peut-être de broyer du noir...

    Du rose pour les paupières, du violet sur les lèvres, des

    Chaussures jaunes, un ciel tout vert, de la moquette douce

    Comme de l'herbe, couleur de prune, des larmes qui coulent

    De l'arc-en-ciel...

    J'voudrais écrire.

    Des mots tout simples, des mots tout cons.

    Qui sachent faire rire ou bien pleurer, certains dont on

    Puisse se moquer ; mais qui soient beaux, peut-être vrais,

    Aussi.

    J'voudrais me lire à l'horizon, trouver une place, pour moi,

    Un lieu un temps où j'me sente bien ; savoir faire quelque

    Chose de mes mains ; construire un chêne ou un sapin ; et

    Puis aussi me sentir Là, pas à deux endroits à la fois...

    J'aimerais cracher des mots haineux, vulgaires, crier ma

    Révolte sur tout ce qui me répugne, dire aux cons de parfois

    Se taire... Envoyer chier la terre entière, me laisser choir aux

    Vers de terre, me laisser mourir sereinement ; apprécier

    Enfin le Vivant?

    J'voudrais écrire, j'voudrais vraiment, jusqu'à plus vide,

    Jusqu’à néant... Jusqu'à pouvoir dormir, enfin.

    L'écriture est un viol ? Déchirer mes barrières, les briser les

    Mettre à terre, ne rien laisser intacte, tout brûler tout

    Extirper, violenter chaque chair... Annihiler la moindre

    Résistance.

    Me laisser vierge, couchée sur des pages pleines.

    J'voudrais écrire, j'voudrais écrire, j'voudrais écrire, j'voudrais

    Écrire, j'voudrais écrire, j'voudrais écrire, j'voudrais écrire,

    J’voudrais écrire, j’voudrais écrire, j'voudrais écrire, j'voudrais

    Écrire, j'voudrais écrire, j'voudrais écrire, j'voudrais écrire,

    J’voudrais écrire, j'voudrais écrire, j'voudrais écrire, j'voudrais

    Écrire, j'voudrais écrire, j'voudrais écrire, j'voudrais écrire,

    J’voudrais écrire, j'voudrais écrire, j'voudrais écrire, j'voudrais

    Écrire ... [...].  




    Lully. ©



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  • Une séance photo amicale sur les bords de Seine, des images et des moments d'évasion dans la tête, des bribes de rêve brumeux qui s'évaporent tout en douceur. Cela donne ces quelques mots.

    Songe aux brumes d'un quai.



    Je la vois...

    Elle, là, seule sur le quai...

    On la dirait sortie d'un vieux conte de marin, à l'attendre

    Lui, là, seule sur la grève...

    Mi-ridicule, mi beauté du songe qu'on ne pensait jamais

    Saisir, pas même un instant... Comme pour illustrer mes rêves

    À moi, ceux sur lesquels je ne peux jamais mettre d'étiquette,

    Inclassables, Has been?

    Je la regarde, là. Elle qui ne me voit pas, entière à ses

    Songes, entière à cet être qu'elle semble attendre, sans même

    s'en douter elle même... Elle n'est plus même dans ses

    Pensées...

    Mais où s'enfuit-elle ainsi? Vers où son regard s'en va t'il

    Errer, sans rien saisir de ce qui passe, sans en perdre une

    Miette non plus pourtant...

    Elle guette peut-être Dieu, et elle le voit sûrement...

    Et moi c'est elle...Elle que je guette sans gêne, sans une

    Pudeur aucune, que pourtant je lui dois...ou que je lui devrais...

    Un instant enfin, quelque chose, le vent sur sa joue, sa

    Cigarette consumée qui lui brûlera la main, la ramènera

    Soudain dans le monde des vivants...

    Elle se questionnera sur cet instant d'absence, ce silence si

    Profond qu'elle ne l'a pas senti, quand tout en elle s'est tu

    Pour qu'enfin elle puisse être...

    Elle se retournera alors, et moi...Absorbé dans ma

    Contemplation, dissimulé au creux de toutes mes perditions,

    Comme elle, une seconde avant ça... ne verrais pas son

    Regard...

    Ces yeux... gênés, d'abord.... Intrigués, ensuite...Rageurs enfin...

    L'inquisiteur cueillant la pureté lorsqu'elle s'abandonne... Le

    violeur pillant l'intimité... L'outrageant désormais outragé...

    Parce que...

    A mon tour, je m'éveillerai, stupéfait d'une rêverie

    Impromptue, là...A seulement fixer le dos d'une inconnue....

    Ses cheveux battant au vent...

    Son regard me dévoilant, à moi, à elle, à l'éther incongru, à

    La volupté, nue, figée, envolée par un souffle en un instant...

    Un souffle, d'une telle légèreté, que, venu effleurer la surface

    De l'eau, elle aussi en aura tremblé...

    Pourtant... L'a t'elle senti seulement?  




    Lully. ©



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